Le Jean Blog
Rétrospective d'avril

Rétrospective d'avril

Et pourquoi pas profiter de mes articles pour parler, avec quand même quelques jours de recul, de ce que j'ai écouté en avril ! Bon, je tente ça sans trop savoir ou je vais. Mais c'est parti !

L'affaire Skrillex

Je n'ai jamais aimé la musique de Skrillex . Il y a 15 ans, quand la bro-step était à la mode, je ne comprenais pas l'attrait de cette musique. Violente, bruyante, stupide, elle avait pourtant tout pour me plaire (est ce que je n'aime pas le punk pour les mêmes raisons?). Mais ça ne marchait pas, je m'ennuyais, et je ne trouvais ça ni plaisant ni amusant. J'adorais la musique électronique à cette époque pourtant. Je vivais pour celle ci. Que ca soit avec Surkin ou Digitalism , ma musique faisait boum boum. J'avais donc, sans difficulté, fait mon deuil de Skrillex .

Mais, depuis quelques mois, j'essaie de renouer avec la musique électronique. Je réécoute surtout mes anciens classiques, mais je cherche toujours la nouveauté. Et voilà-ti pas qu'un jour je me décide d'écouter ce dernier album "mAtUrE" de Skrillex. Je ne m'attendais à rien.

Et pourtant, à la quinzième seconde de Quest For fire , la claque est déjà dans ma gueule. Cet album est une performance esthétique. Il m'a fait comprendre que le garçon est un équilibriste, toujours à la frontière du bon et du mauvais goût: il suffit d'écouter Don't Get Too Close pour s'en rendre compte. Si ce dernier enchaîne les erreurs de goût, l'album dont il est question ici enchaîne les morceaux sans se fatiguer, et chacun arrive à proposer quelque-chose de cohérent.

Du coup j'ai voulu écouter sa musique de l'époque pour voir si avec mes oreilles actuelles ça se passe mieux. Non. Non ca ne marche toujours pas. Par contre, Supersonic, avec Josh Pan (qui ne déçoit que dans ses formats albums), est une merveille.



Lucie,Too , la beauté des choses simples

Un beau matin, Spotify, avec qui j'entretiens une relation conflictuelle, me propose d'écouter Lucie,Too . Je lui réponds pourquoi pas, et je m'engage dans une session de 3 albums.

Ces trois galettes sont, ma foi, fort sympathiques, mais à la moitié du 3ème et dernier album, je me dis qu'il n'y a rien eu de transcendant. C'est du bon rock, j'aime ces formats courts, et ça s'écoute comme on mange des Pépitos: ça passe bien, mais on se dit qu'on serait quand même plus heureux avec des cookies. Mais ensuite, il s'est passé une chose qui a changé la donne.

Il ne reste plus que 3 musiques à l'album, soit près de 9 minutes de musique. Et 片思いFire commence. Le riff est sympa, les percussions pas forcement fines, mais le tout sonne bien. Le couplet, accompagné d'un classique combo basse/batterie, a à peine le temps de commencer que le refrain démarre. Et ce refrain est divin. Suffisamment pour avoir biaisé mes stats Spotify, qui doit désormais penser avoir trouvé mon groupe préféré. Je ne sais pas si c'est la mélodie, ou la voix un peu faible mais transmettant une intensité folle, ou encore les vocalises, mais maintenant que j'ai écouté ce refrain, toute la musique prend un autre sens. Ce riff que je trouvais correct devient dansant, les percussions sont juste assez présentes pour éviter le piège du single power-pop-rock, et le produit final est, à mes oreilles, d'une richesse folle. J'adore cette musique et il fallait que j'en parle un peu plus. C'est chose faite.


À quand un revival de la dance-punk?

Comme je l'expliquais plus haut, j'ai baigné dans l'electro dès mon plus jeune âge, et je le sens dans mon appréciation de la musique. J'aime quand une musique bouge, j'aime l'intégration de sonorités électroniques dans tous les genres, et surtout, je suis sensible au potentiel de dansabilité (si ce terme existe): une musique me fait danser est une bonne musique.

Mais avec le temps, j'ai aussi développé le petit cœur sensible de mes oreilles. J'aime les musiques tristes. Oui je sais, ce n'est pas un genre en soit, mais cela reste un dénominateur commun de beaucoup de mes musiques préférées, alors on va faire comme si.

On peut alors décider de mélanger ces deux genres et on peut alors obtenir beaucoup de belles choses . Et généralement c'est là qu'on trouvera mes artistes préférés. Mais parfois il faut savoir trancher. Ce mois ci, sans trop savoir pourquoi, j'ai cherché à écouter de la dance-punk. Et je me suis rendu compte que c'était une denrée bien trop rare. Echoes reste un classique indémodable mais The Rapture ne sont plus, LCD Soundsystem n'existe plus que timidement, et Wide Awaaaaake! n'épanchera pas éternellement cette soif. Je me suis donc lancé dans un pèlerinage avec pour objectif de trouver des groupes prônant ce genre, et je suis tombé sur The Chinese Stars . Et bien que l'album m'ait entièrement satisfait, je suis resté sur ma faim: si seulement ces guitares en faisaient plus, si seulement c'était encore plus dansant, si seulement la voix était plus sale ...

Je me suis donc retrouvé sur ma chaise de bureau, à bouger la tête au rythme de la basse endiablée, en me disant que je la trouverai cette pépite ultime, potentiellement capable de détrôner House of Jealous Lovers . Suite au prochain épisode...