Septembre 2023
Un mois riche en grosses sorties ! Les hostilités ont été lancées dès le premier, avec un HELLMODE de haut vol, proposé par un Jeff Rosenstock qui s’aventure toujours vers de nouveaux terrains. HEALMODE, pièce centrale de l’album, est une balade qui a de quoi surprendre. Ici, pas de cris, pas de gros riffs. Juste un Jeff mélancolique, qui a l’air d’aller mieux qu’à l’époque de NO DREAMS.
Ensuite, Olivia Rodrigo et James Blake ont enchaînés avec deux albums bons pour deux raisons bien différentes : la première confirme sa maitrise de la pop, et le deuxième retire son costume de crooner pour enfiler celui de producteur electro. Les résultats sont deux bons albums qui confirment leurs talents. Comme s’ils en avaient besoin …
Le Laugh Tracks de The Nationals n’a pas été l’album que je voulais. Il faudrait un mélange de leurs deux cuvées de 2023 pour obtenir un album convaincant. Mais il a tout de même réussi à me convaincre que le groupe en a encore sous l’accélérateur.
J’ai aussi découvert ce mois-ci what is your name?. Pas la révolution musicale du siècle, mais tout de même un super groupe d’emo qui tente une myriade de choses. Des cris d’animaux, des violons psychédéliques… J’ai bien aimé ce qu’ils proposent, et je me connais suffisamment pour savoir que je vais y retourner.
Il y a aussi eu le cas Mitski ! Avec du recul, je pense pouvoir dire que je n’aime pas Be The Cowboy. Production trop appuyée, mixage désastreux, et une intimité qui disparaissait sous les rythmes trop lourds. Laurel Hill m’avait plus convaincu, et possédait quelques excellents morceaux. Mais il faudra attendre 2023 pour qu’elle retrouve son niveau de 2016. Son album au nom interminable est magnifique, et sonne comme un classique instantané. Pas parfait pour l’instant (il faudra sûrement laisser le temps parler), il n’en reste pas moins une des plus belles choses que j’ai pu entendre cette année.
Et enfin, il faut parler du cas yeule. Je repoussais inéluctablement l’écoute de ses singles car, et je m’en excuse, la pochette me faisait peur. Son esthétique cyborg voulue est saisissante. Mais, fort heureusement, j’ai fini par écouter ce qu’iel nous proposait : un album pas parfait, mais dont la deuxième moitié l’est. Je ne suis pas le plus grand fan des premières pistes. L’enchaînement se fait sans soucis, mais je n’y trouve rien qui me captive. Mais, fish in the pool fait virer l’album dans la psyché de yeule, avec des morceaux plus calmes dans l’ensemble, ou iel se confie sur tout ce qu’iel a pu vivre. software update en est le meilleur exemple : une guitare, et des paroles terriblement horribles et touchantes.